Le Service formation continue a connu plusieurs changements, depuis novembre dernier. Carole Maillier, sa nouvelle directrice, s’en fait l’écho, et détaille les défis que doit prendre à bras le corps son équipe.
Vous avez pris la direction du SFC il y a quelques mois…
Un service que je connais bien, pour en avoir été directrice adjointe aux missions pendant dix ans. Je peux m’appuyer sur une équipe de cinquante collaborateurs hyper motivés et impliqués, volontaires pour mener des projets, y compris périphériques à notre cœur de métier (comme « Le SFC passe au vert », pour des pratiques davantage tournées vers le développement durable).
L’une de nos plus grandes fiertés est la satisfaction exprimée par les 9 000 stagiaires que nous accompagnons chaque année ; c’est ce qui nous porte.
Quels changements avez-vous déjà impulsés ?
L’organigramme de notre service a été davantage structuré. Sept pôles ont été définis, centrés autour de nos compétences métiers, y compris le marketing et les applications métiers. Des objectifs qualité structurants ont été établis pour chacun des pôles, en lien avec la stratégie de l’université. Ils sont affichés dans chaque bureau, pour rappeler les priorités et donnent lieu à un suivi mensuel avec l’équipe.
Le cœur de métier du SFC, c’est la formation tout au long de la vie...
Contrairement à d’autres universités, qui se concentrent sur les reprises d’études, nous avons cette spécificité à Strasbourg de proposer aussi bien des stages courts (au besoin sur-mesure, adaptés aux attentes des structures qui nous sollicitent) que des formations diplômantes. Nous disposons d’une très large palette de formations (900), tous domaines et niveaux d’expertise confondus (avec toutefois une forte dominante en santé, qui représente 50 % de notre chiffre d’affaires). L’Enseignement à distance (EAD) est un enjeu très important, c’est pourquoi nous allons participer à un projet Idex sur cette question.
Dans l’escarcelle du SFC, également, des compétences qu’on lui associe peut-être moins spontanément…
Parmi nos métiers, une cellule chargée de l’organisation de congrès-formation (une trentaine par an), à la disposition des enseignants-chercheurs en interne ou de clients extérieurs.
La Validation des acquis de l’expérience (VAE) s’inscrit aussi logiquement dans notre portefeuille : l’expertise de notre accompagnement est reconnue et l’on réfléchit à la mise en œuvre de VAE hybrides, pour associer VAE et formation.
Quels autres défis devez-vous relever ?
Il est essentiel de travailler davantage en synergie avec nos partenaires naturels, comme l’Institut de développement et d’innovation pédagogiques (Idip), notre voisin du campus Meinau, avec lequel nous partageons de nombreuses préoccupations, à commencer par la réussite de nos stagiaires et l’accompagnement des enseignants.
Nous souhaitons mieux faire connaître aux enseignants les compétences que nous proposons : l’ingénierie de formation fait partie de notre expertise (définition des besoins de la formation, affinage des cibles et des objectifs)… Mais pour cela, il faut nous solliciter le plus en amont possible des projets !
Ces prochains mois vont aussi être centrés, je l’ai dit, autour de la poursuite d’objectifs de certification qualité, dans la perspective de la certification Qualiopi, obligatoire à compter de janvier prochain*. Nous allons aborder cette question en étroite collaboration avec la Direction des études et de la scolarité (DES) et en lien avec la démarche d’auto-évaluation Hcéres.
A plus large échelle, l’écosystème de la formation continue est en plein bouleversement.